Jean-Luc Bichaud
Naissance | Paris, France |
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Nationalité | |
Activité | |
Formation |
Formation 1990 DEA d'Arts Plastiques ; Paris 1 Panthéon Sorbonne |
Site web |
(en) en.jlbichaud.fr |
Jean-Luc Bichaud, né le à Paris, est un plasticien français.
Il vit et travaille à Paris et dans la Sarthe.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean-Luc Bichaud obtient un DEA d'arts plastiques à l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne en 1990.
Il enseigne les arts plastiques et visuels à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris-Belleville. On observe que l'ensemble de son œuvre « est étroitement lié à la nature qu'il extrait de son contexte en usant de mediums variés (greffes[1], cages, aquariums, cultures hors sol). Il travaille sur l'idée d'« associations improbables » dans lesquelles les éléments naturels sont soumis à d'étranges détournements »[2]. Clarisse Russel confirme de la sorte que « Jean-Luc Bichaud défie nos habitudes en modifiant le contexte d'être vivants »[3]. Cette relation à la nature de son travail est également soulignée par Claude d'Anthenaire[4] qui a mis en place les appeaux de Jean-Luc Bichaud dans les collections du musée de la Chasse et de la Nature à Paris[5].
Ses œuvres ont été pré-sélectionné à de nombreuses reprises pour des 1% artistiques : collège Pierre de Ronsart à Saint-Maur ; collège Pablo Neruda à Bretigny-sur-Orge ; collège Louise-Michel à Chaumont ; lycée agricole à Yssingeaux…
Expositions
[modifier | modifier le code]Expositions personnelles
[modifier | modifier le code]- 1989 : Usine éphémère, Paris[6].
- 1993 : Centre Catherine-Mayeur, Bruxelles[6].
- 1996 : galerie Lucien Durand, Paris[6].
- 2000 : galerie Alain Le Gaillard, Paris.
- 2001 : La Serre, Cité des Sciences et de l'Industrie, Paris
Foire de Bruxelles, Galerie Alain Le Gaillard, Centre d'art Contemporain, Istres. - mars-avril 2002 : galerie municipale Édouard-Manet, Gennevilliers[7].
- 2002 : Jean-Luc Bichaud - Éponges et système d'irrigation, serre du domaine de Chamarande[8].
- 2003 : Cité Universitaire Internationale de Paris.
- février-mai 2004 : château d'Oiron[9].
- janvier-mars 2005 : Jean-Luc Bichaud - Les hauts-reliefs, La Maréchalerie, École nationale supérieure d'architecture de Versailles[10].
- Printemps 2006 : Jean-Luc Bichaud - Paysages de fantaisie, espace d'art contemporain André-Malraux, Colmar[11].
- Mars-avril 2006 : galerie Alain Le Gaillard, Paris[12].
- 2008 : parc d'Orléans-La Source, Monpazier (Dordogne).
- Août-septembre 2009 : Jean-Luc Bichaud - Apporter de l'eau au moulin, moulin de la Rouzique, Couze-et-Saint-Front[13].
- 2011 : parc de Branféré (Morbihan).
- Mai-octobre 2011 : Jean-Luc Bichaud - La grande arche, Sainte-Chapelle du château de Vincennes[14],[15],[16].
- 2013 : Espace Arc-en-ciel, Lens-Liévin.
- Octobre-décembre 2017 : Jean-Luc Bichaud - Compléments de lieu, Château de Champs-sur-Marne[2],[17].
- Mars 2018 : Jean-Luc Bichaud - Nature à vif, Forum des arts et de la culture, Talence[18].
- Juin-août 2021 : Jean-Luc Bichaud - Jardin de propreté, place Choiseul, Tours[19].
Expositions collectives
[modifier | modifier le code]- Octobre 2001 - février 2002 : C'est l'automne, on rentre les plantes - Beatrix von Conta, Jean-Luc Bichaud, Centre d'art contemporain d'Istres,
- Mai-octobre 2002 : Art grandeur nature 2002 - Animalerie, parc départemental de La Courneuve.
- Octobre-décembre 2002 : Les heures claires, villa Savoye, Poissy[20].
- avril-juillet 2004 : Les Environnementables - Troisième Biennale du Land Art, parc paysager de L'ÉA Tecomah, Jouy-en-Josas[21],[22].
- Septembre-octobre 2006 : Festival des jardins de rue, Lyon[23].
- Automne 2006 : Atmosphères, hôtel de ville de Gouarec.
- Juillet-septembre 2007 : À la surface de l'eau, jardin de l'hôtel de ville de Fontenay-le-Comte.
- Juillet-octobre 2007 : Dix ans , espace d'art contemporain André-Malraux, Colmar.
- Septembre-novembre 2007 : Dessine-le, espace culturel François-Mitterrand, Périgueux.
- 2008 : O.G.M., Cité des sciences et de l'industrie, Paris[24].
- 2009 : L'art à l'orée du bois, Musée Robert-Dubois-Corneau, Brunoy.
- Juin-août 2009 : Biennale internationale d'art contemporain de Melle - Être arbre, être nature, Melle (Deux-Sèvres)[25],[26].
- Avril-mai 2010 : Mont-de-Marsan Sculptures - Neuf artistes contemporains, Mont-de-Marsan[27],[28].
- Juillet-octobre 2010 : Micro-climat 2010, Château et parc culturel de Rentilly, Bussy-Saint-Martin[29].
- Juin-novembre 2012 : Contre nature ou les fictions d'un promeneur d'aujourd'hui, MUDO - Musée de l'Oise, Beauvais[8].
- 2013 : Eaux précieuses, centre culturel Bleu Pluriel, Trégueux[30].
- Janvier-mars 2014 : À Posteriori, La Maréchalerie, École nationale supérieure d'architecture de Versailles[3].
- Juin-septembre 2014 : Parcours Art & Nature 2014, site des Renaudières, Carquefou[31].
- Juin-septembre 2015 : Lieux mouvants - Tiré de rideau, carrière gallo-romaine de Locuon, Ploërdut[32].
- Avril-octobre 2019 : Jumièges à ciel ouvert - Jean-Luc Bichaud, Shigeko Hirakawa, Christian Lapie, Will Menter, Nils-Udo, abbaye de Jumièges[33],[34].
- Octobre 2019 : Nature en ville, Micro-Folie, Sevran[35].
Réception critique
[modifier | modifier le code]- « Si le jardin renvoie habituellement à la nostalgie du paradis perdu, c'est sans prétention ni romantisme que Jean-Luc Bichaud se fait le démiurge d'une récréation, amusé mais lucide et qui n'aurait pas commencé par séparer les cieux, les mers et les terres. Il nous propose un jardin que tout sentiment de sublime aurait déserté, mais présidé par des principes ornementaux qui assignent un nouvel ordre aux éléments. Les matériaux utilisés relèvent de la banalité, voire de la vulgarité, même si ou parce qu'ils sont communément associés au décoratif. En définitive - et avec la douce ironie de l'artiste - ne pourrait-on considérer l'ornement, si présent, comme l'impureté propre à toute procédure d'hybridation ? » - Catherine Mayeur[11]
- « Ses associations improbables dénaturent le naturel. » - Léa Iribarnegaray[16]
- « La greffe est une expérience du vivant qui permet d'engager une création. Dans son travail, Jean-Louis Bichaud mène une réflexion autour de celle-ci.Il fait se rencontrer des éléments incompatibles, donnant à voir des hybridations improbables. Dans Pastels sur fusain I, il greffe sur des branches fusain des pastels bleus à l'aide de raphia. Il réalise également une série de greffes sur des rosiers… Le rosier est donc une plante soumise à la culture, à la transformation humaine, à la greffe, il est rendu "monstrueux". Ce choix d'espèce végétale pour questionner l'hybridation n'est donc pas anodin de la part de Bichaud. Aux épines de ces rosiers, l'artiste substitue des crayons de couleurs : les mines forment les épines. Il donne également à chaque plante des noms correspondant à ceux d'un peintre célèbre, par exemple Auguste Renoir ou Paul Gauguin. Il met en évidence que l'homme s'intéresse à la nature parce qu'il cherche à la maîtriser. Dans le travail de l'artiste, la greffe est un échec : les crayons tombent, la greffe ne permet pas une circulation vitale entre les éléments, mais à l'inverse elle crée le monstrueux. » - Cécile Rotereau[1]
- « Il existe des approches du vivant dans le monde de l'art contemporain qui ne tentent ni d’"objectiviser" le vivant ni de le fondre dans le non-vivant, mais lui accordent une autonomie et encouragent son évolution (Jean-Luc Bichaud, Jacques Vieille, Michel Blazy…). Comme le formule Jean-Luc Bichaud, ces artistes qui explorent les enjeux de signification qui se dissimulent dans la composition formée par les termes objet / animé / inanimé / vivant / semi-vivant, abordent la question d'une "greffe" possible entre la question du vivant et celle de l'objet. » - Rahma Khazam[36]
Œuvres
[modifier | modifier le code]Collections publiques
[modifier | modifier le code]- Fonds régional d'art contemporain Île-de-France.
- Département des estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, Paris, Festival de l'Oh !, estampe, L'Atelier imprimeur, 2005.
- Cité internationale universitaire de Paris[37].
- Musée de la Chasse et de la Nature, Paris, Souffler n'est pas jouer, appeaux, bois, métal, verre, mastic à greffer, encre sur papier, 2006-2007[38],[39],[5].
- Fonds départemental d'art contemporain Seine-Saint-Denis[35].
- Musée d'art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine[40].
Collections particulières référencées
[modifier | modifier le code]- Fondation d'art contemporain Daniel et Florence Guerlain, Les Mesnuls.
- Château du Rivau, Lémeré (Indre-et-Loire)[41].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cécile Rotereau, La représentation du végétal dans l'art contemporain, Université européenne de Bretagne - Université Rennes-II, 2018, pp. 9-20
- Château de Champs-sur-Marne, Jean-Luc Bichaud - Compléments de lieu, présentation de l'exposition, 2017
- Clarisse Russel, « À Posteriori - L'exposition », Art absolument, 2014.
- Claude d'Anthenaise, « Jean-Luc Bichaud », dans Bêtes off, (lire en ligne), p. 147.
- Claude d'Anthenaise, « À la recherche des visiteurs perdus », Cahiers du musée des Confluences, no 4, 2009, pp. 109-119.
- Le Delarge, Gründ, 2001, p. 122.
- Daniel Yvergniaux, Jean-Luc Bichaud, éditions de la Galerie municipale Édouard-Manet, Gennevilliers, 2002.
- Claude Guibert, « Jean-Luc Bichaud : "Contre nature" », Chroniques du chapeau noir, 2 juin 2012
- Paul Hervé Parsy, Jean-Luc Bichaud - Installations, Château d'Oiron / éditions du Patrimoine, Paris, 2004.
- Jean Castex, Quatre ans d'art à la Maréchalerie - Expérience d'un cetre d'art contemporain à l'École d'architecture de Versailles, Sautereau éditeur, Paris, 2007.
- Cathérine Mayeur, Jean-Luc Bichaud - Paysages de fantaisie, éditions de l'espace d'art contemporain André-Malraux, Colmar, 2006.
- « Jean-Luc Bichaud, Galerie Alain Le Gaillard », Le Monde, 7 avril 2006
- « Éphémères 2009 : Jean-Luc Bichaud - "Apporter de l'eau au moulin" », Les Rives de l'art - Art contemporain Sud Dordogne, 2009
- « Guerre et paix chez les bêtes », Le Journal du dimanche, 13 mai 2011
- Yaël Hirsch, « La grande arche de Jean-Luc Bichaud envahit la Sainte-Chapelle du château de Vincennes », Toute la culture, 2 août 2011
- Léa Iribarnegaray, « Un seigneur des vanneaux à Vincennes », Libération, 5 août 2011
- Guénaèle Calant, « Champs-sur-Marne : quand les créations d'un artiste inspirent les enfants au château », Le Parisien, 26 octobre 2017
- Patrice Delage, « L'aventure du vivant », Sud-Ouest, 24 mars 2018
- « Jean-Luc Bichaud, "Jardin de propreté », Arts visuels en Région Centre', 2021
- Jacques-Franck Degioanni, « Exposition "Les heures claires" à la villa Savoye », Le Moniteur, 9 octobre 2002
- Francis Gouge, « Jouy-en Josas : l'art intégré à la pédagogie à Tecomah », Le Moniteur, 23 avril 2004
- C. B., « L'art contemporain prend l'air à Jouy-en-Josas », Le Parisien, 30 juin 2004
- Brigitte David, « Fleur de bitume », AMC, n°163, 1er septembre 2006
- Emma Abadi, « Un parcours artistique à la Cité des sciences et de l'industrie », La Lettre de l'OCIM, n°120, novembre 2008, pp. 20-27
- Sous la direction artistique de Dominique Truco, Biennale internationale d'art contemporain de Melle - Être arbre, être nature, dossier de presse, ville de Melle, 2009
- Lucie Agache, « Melle, une biennale en demi-teinte », Connaissance des arts, 16 juillet 2009
- « "Mont-de-Marsan Sculptures" se prépare au fil de l'eau », France Info, avril 2010
- Aude Ferbos, « Mont-de-Marsan : l'art au fil de l'eau », Sud-Ouest, 8 avril 2010
- Parc culturel de Gentilly, Micro-climat 2010, présentation de l'exposition, 2010
- « "Eaux précieuses" : l'exposition se prépare », Le Télégramme, 5 mars 2013
- Ville de Carquefou, Parcours Art & Nature 2014, présentation de l'événement, 2014
- « Deux œuvres au vernissage de Lieux mouvants », Ouest-France, 17 juin 2015
- Jean-Marc Barroso, Jumièges à ciel ouvert, éditions de l'Abbaye de Jumièges, 2019.
- Maryse Bunel, « L'art contemporain en pleine nature », Relikto - Magazine zt agenda culturel normand, 17 juin 2019
- Arts visuels en Seine-Saint-Denis, Nature en ville, exposition de la collection départementale d'art contemporain de Seine-Saint-Denis, octobre 2019
- Rahma Khazam (introduction), Objets vivants - Colloque international, École des arts de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre Saint Charles, 18-20 novembre 2021
- Pierre-Évariste Douaire, « Jean-Luc Bichaud », Paris-Art, mars 2003
- « Une drôle de partie de chasse au musée », La Croix, 5 février 2007
- Matthieu Bronstein, « Jean-Luc Bichaud - Souffler n'est pas jouer », Télérama, 21 février 2007.
- MAC VAL, Jean-Luc Bichaud dans les collections
- Château du Rivau, Sculptures monumentales dans les jardins : rencontre du médiéval et de l'art contemporain.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Éric Suchère, Jean-Luc Bichaud - Histoires parasites, éditions du Musée d'histoire naturelle, Bourges, 1997.
- Karim Ghaddab, « Jean-Luc Bichaud », Le Journal des expositions, no 54, avril 1998.
- Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001.
- Frank Lamy, C'est l'automne, on rentre les plantes - Beatrix von Conta, Jean-Luc Bichaud, ésitions du Centre d'art contemporain d'Istres, 2001.
- Monique Mosser, Christophe Domino, Serge Tisseron, Armelle Le Bras-Chopard et Jean-Pierre Digard, Art grandeur nature 2002 - Animalerie, Trans Photographic Express, 2002.
- Daniel Yvergniaux, Jean-Luc Bichaud, éditions de la Galerie municipale Édouard-Manet, Gennevilliers, 2002.
- Paul Hervé Parsy, Jean-Luc Bichaud - Installations, Château d'Oiron / éditions du Patrimoine, Paris, 2004.
- Jean Castex, Quatre ans d'art à la Maréchalerie - Expérience d'un centre d'art contemporain à l'École d'architecture de Versailles, Sautereau éditeur, Paris, 2007.
- Anne-Laure Saint-Clair, L'art à l'orée du bois, éditions du Musée Dubois-Corneau, Brunoy, 2008.
- Claude d'Anthenaise, Bêtes off, éditions du Patrimoine - Centre des monuments nationaux, 2011.
- Cécile Rotereau, La représentation du végétal dans l'art contemporain, Master Recherche mention arts plastiques, Science de l'Homme et Société, Université européenne de Bretagne - Université Rennes-II, 2018.
- Jean-Marc Barroso, Jumièges à ciel ouvert, éditions de l'Abbaye de Jumièges, 2019.
- Claude d'Anthenaise, « L'art du leurre », Revue Billebaude, no 16, 2020.
- Sous la direction de Rahma Khazam (avec la participation de Jean-Luc Bichaud), Objets vivants - Colloque international, École des arts de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 18-20 novembre 2021.
Filmographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Luc Bichaud, film de Géraldine Bloch, interview de l'artiste par Valérie Durand-Labayle et Isabelle Limousin, MAC VAL Vitry-sur-Seine, 2006 (durée : 48 min).
Liens externes
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- (en) Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Site officiel de Jean-Luc Bichaud.
- « Jean-Luc Bichaud » sur l'encyclopédie audiovisuelle de l'art contemporain.